Les oeuvres exposés au Jeu de Paume datent de 1998. Je vais présenter son oeuvre intitulé “mother, daughter and I”, 2003.

Ces photographies sont de type triptyques et de nature autobiographiques. Ce sont des plans rapproché pour les photos carrés et plan de détail pour les photos ovales en angle de vue horizontal / normal. On peut donc très facilement décrire les expressions des sujets.
Celles si sont de trois quart, en plein milieu dans des photographies double. Il n’y a pas de décor, tout est donc centré autour des 3 femmes. La lumière à l’air très artificielle. Cette oeuvre possède une palette de couleurs assez froides, avec beaucoup de blanc.

C’est une oeuvre très intéressante car elle renferme une histoire, et représente 3 générations. Il y a donc 6 photographies : Zineb Sedira et sa mère sur la première, sa mère et sa fille sur la deuxième, et Zineb et sa fille sur la troisième. Il y a trois autres photographies représentant les mains des sujets, ce qui peut symboliser leurs connections. Ce sont trois femmes de générations et de culture différentes ; effectivement, la mère est algérienne, puis est venu vivre en France après l’indépendance. Zineb y a grandi, puis est parti vivre à Londres, sa fille est donc anglaise. 

Zineb parle à sa mère en français, sa mère répond en algérien. Zineb parle en français à sa fille, qui répond en anglais. Sans parler parfaitement la langue de Zineb, sa mère et sa fille la comprennent. Ma entre grand mère et petite fille, c’est plus compliqué ; l’une ne parle pas algérien, l’autre ne parle pas français. Et cela se retranscrit dans leur gestuelle. Elles ne regardent pas dans la même direction, ne semblent pas très proche, tandis que Zineb a l’air parfaitement à l’aise parmi elles deux. 

Ce choc de générations se retranscrit donc dans leur attitude, la position de leurs corps et de leurs mains, mais aussi leurs vêtements, la grand mère portant une robe assez démodé, Zineb une robe assez simple et sa fille une tenue très moderne.